16 aôut 2016 - Au sommet du Puy de Dôme

UNE SORTIE AU SOMMET DU PUY DE DÔME,  MON RESSENTI,  UN TÉMOIGNAGE.

Rejoindre HANDILETTANTE,
c’est à coup sur prendre de la distance avec soi pour se fondre dans le groupe ;
c’est aussi, ouvrir son esprit et s’enrichir de nos différences ;
c’est chaque fois l’admiration du courage de l’autre ;
c’est une leçon d’humilité qui nous apprend à aller chercher dans nos propres ressources ;
c’est une force née du partage de nos énergies unies dans la même envie culturelle du moment ;
c’est un temps partagé qui nous permet de grandir à tous âges.
Alors pouvez-vous imaginer la fusion de nos ressentis lorsqu’une vingtaine d’adhérents, dont  8 personnes en fauteuils roulants, effectuent l’ascension du PDD ensemble ?

Vu de mon esprit c’est ainsi :
Les membres du bureau de notre association ont su œuvrer une fois de plus pour réaliser notre projet d’évasion au sommet du Puy de Dôme, grâce à une subvention du Conseil Départemental  que nous remercions vivement.
Le rendez-vous est donné, fin de matinée, casse-croûtes dans les sacs, sur l’aire d’embarcation du panoramique.
Pour ma part, je fais connaissance avec mes accompagnateurs du jour Chantal et Denis et  que je remercie ici, pour leur présence et leur attention. Ils m’ont conduite sur mon fauteuil roulant me permettant ainsi de pouvoir admirer la beauté du site et voir les différentes expositions. Et ils ont surpassé, non sans mal, tous les obstacles pour me porter jusqu’au sommet. Le monde est beau de ces gens qui donnent sans compter pour la joie de partager cette simple réalité : « L’Homme n’est rien sans les autres. »

Comme les particules de la matière, nous nous agglutinons sur le quai du petit train au milieu de nombreux touristes. Après avoir serpenté agréablement sur les pentes de la montagne en se délectant du superbe paysage, ce magma humain arrive à l’air libre au sommet du Puy de Dôme.
Au fond de moi je me dis, une fois encore, c’est magique ! Par petits groupes, on va et vient. Puis l’ascension reprend son cours jusqu’à l’air de pique-nique. Là quelques gouttes d’eau apaisent nos ardeurs et celles du soleil, un bref instant. Juste pour nous faire constater que la nature du lieu  peut être capricieuse.
La pause repas achevée, c’est avec beaucoup de talent et de professionnalisme que notre guide VINCIANE, nous entraine sur ses pas pour nous dévoiler les richesses de ce volcan qui nous est familier et pourtant toujours surprenant.

Je ne ferais pas ici un compte rendu de ses propos, ils étaient trop riches de savoir, je les abimerais en les restituant. Je reconnais que mes neurones me jouent aussi des tours. Il me faut venir et revenir et j’apprends toujours. Il y a de très beaux livres, des cartes, des sites internet, chacun en retiendra ce qui lui conviendra.
Mais je vous l’assure l’exercice est profitable, et VINCIANE a su titiller plaisamment nos esprits en nous faisant cheminer jusqu’au sommet de ce volcan endormi.
-    Michelin et l’aviation, devant la stèle d’Eugène RENAUX
-    La végétation, les fleurs et leurs propriétés
-    Le volcanisme et la géologie
-    L’histoire, les croyances, et le temple de mercure
-    L’économie locale d’hier et d’aujourd’hui
-    Les ambitions pour demain, l‘UNESCO


Louis et Camille, deux enfants souriants, partageaient volontiers leurs connaissances scolaires. Leur spontanéité  bousculant nos connaissances enfouies stimula rapidement la hardiesse des autres participants. Et la joie du partage s’étalât comme une explosion volcanique.

Après de longues heures de partage, d’effort, de contemplation et d’émerveillement, il fallut enfin dévaler la pente pour retrouver le petit train, tous emplis de chaleur. Cette chaleur venait du dehors comme du dedans.
Un bouillonnement  de satisfaction  général se mêlait à la température cuisante ; réparateur pour les uns sur les corps meurtris par les efforts faits pour pousser les fauteuils jusqu’au sommet ; occultant pour les autres, mettant le handicap dans l’oubli le temps de cette merveilleuse journée d’été.

Moi, j’avais cherché l’aspirateur à nuages, sans le voir. J’aimerai bien connaître les coulisses de l’observatoire météorologique.  Je me suis aussi prise à rêver de partir avec un de ces beaux parapentes qui survolaient les monts. Ici on respirait, loin du tumulte de la ville. Finalement, de retour dans mon appartement,  les nuages  m’ont inspiré les mots que je vous donne à partager, avec ma joie et ma reconnaissance pour ce moment.

Si la sécurité sociale savait chiffrer les bénéfices d’une telle journée, ce serait aussi bénéfique pour l’humanité que la découverte du carbone 14. Peut être finirait-on par arrêter de vivre avant tout pour et par l’argent, dans l’égoïsme et l’indifférence à l’autre. Je me trompe ?

Merci à tous.
Monique