Rejoindre HANDILETTANTE,
c’est à coup sur prendre de la distance avec soi pour se fondre dans le groupe ;
c’est aussi, ouvrir son esprit et s’enrichir de nos différences ;
c’est chaque fois l’admiration du courage de l’autre ;
c’est une leçon d’humilité qui nous apprend à aller chercher dans nos propres ressources ;
c’est une force née du partage de nos énergies unies dans la même envie culturelle du moment ;
c’est un temps partagé qui nous permet de grandir à tous âges.
Alors
pouvez-vous imaginer la fusion de nos ressentis lorsqu’une vingtaine
d’adhérents, dont 8 personnes en fauteuils roulants, effectuent
l’ascension du PDD ensemble ?
Vu de mon esprit c’est ainsi :
Les
membres du bureau de notre association ont su œuvrer une fois de plus
pour réaliser notre projet d’évasion au sommet du Puy de Dôme, grâce à
une subvention du Conseil Départemental que nous remercions vivement.
Le rendez-vous est donné, fin de matinée, casse-croûtes dans les sacs, sur l’aire d’embarcation du panoramique.
Pour
ma part, je fais connaissance avec mes accompagnateurs du jour Chantal
et Denis et que je remercie ici, pour leur présence et leur attention.
Ils m’ont conduite sur mon fauteuil roulant me permettant ainsi de
pouvoir admirer la beauté du site et voir les différentes expositions.
Et ils ont surpassé, non sans mal, tous les obstacles pour me porter
jusqu’au sommet. Le monde est beau de ces gens qui donnent sans compter
pour la joie de partager cette simple réalité : « L’Homme n’est rien
sans les autres. »
Comme
les particules de la matière, nous nous agglutinons sur le quai du
petit train au milieu de nombreux touristes. Après avoir serpenté
agréablement sur les pentes de la montagne en se délectant du superbe
paysage, ce magma humain arrive à l’air libre au sommet du Puy de Dôme.
Au
fond de moi je me dis, une fois encore, c’est magique ! Par petits
groupes, on va et vient. Puis l’ascension reprend son cours jusqu’à
l’air de pique-nique. Là quelques gouttes d’eau apaisent nos ardeurs et
celles du soleil, un bref instant. Juste pour nous faire constater que
la nature du lieu peut être capricieuse.
La
pause repas achevée, c’est avec beaucoup de talent et de
professionnalisme que notre guide VINCIANE, nous entraine sur ses pas
pour nous dévoiler les richesses de ce volcan qui nous est familier et
pourtant toujours surprenant.
Je
ne ferais pas ici un compte rendu de ses propos, ils étaient trop
riches de savoir, je les abimerais en les restituant. Je reconnais que
mes neurones me jouent aussi des tours. Il me faut venir et revenir et
j’apprends toujours. Il y a de très beaux livres, des cartes, des sites
internet, chacun en retiendra ce qui lui conviendra.
Mais
je vous l’assure l’exercice est profitable, et VINCIANE a su titiller
plaisamment nos esprits en nous faisant cheminer jusqu’au sommet de ce
volcan endormi.
- Michelin et l’aviation, devant la stèle d’Eugène RENAUX
- La végétation, les fleurs et leurs propriétés
- Le volcanisme et la géologie
- L’histoire, les croyances, et le temple de mercure
- L’économie locale d’hier et d’aujourd’hui
- Les ambitions pour demain, l‘UNESCO
Louis
et Camille, deux enfants souriants, partageaient volontiers leurs
connaissances scolaires. Leur spontanéité bousculant nos connaissances
enfouies stimula rapidement la hardiesse des autres participants. Et la
joie du partage s’étalât comme une explosion volcanique.
Après
de longues heures de partage, d’effort, de contemplation et
d’émerveillement, il fallut enfin dévaler la pente pour retrouver le
petit train, tous emplis de chaleur. Cette chaleur venait du dehors
comme du dedans.
Un
bouillonnement de satisfaction général se mêlait à la température
cuisante ; réparateur pour les uns sur les corps meurtris par les
efforts faits pour pousser les fauteuils jusqu’au sommet ; occultant
pour les autres, mettant le handicap dans l’oubli le temps de cette
merveilleuse journée d’été.
Moi,
j’avais cherché l’aspirateur à nuages, sans le voir. J’aimerai bien
connaître les coulisses de l’observatoire météorologique. Je me suis
aussi prise à rêver de partir avec un de ces beaux parapentes qui
survolaient les monts. Ici on respirait, loin du tumulte de la ville.
Finalement, de retour dans mon appartement, les nuages m’ont inspiré
les mots que je vous donne à partager, avec ma joie et ma reconnaissance
pour ce moment.
Si
la sécurité sociale savait chiffrer les bénéfices d’une telle journée,
ce serait aussi bénéfique pour l’humanité que la découverte du carbone
14. Peut être finirait-on par arrêter de vivre avant tout pour et par
l’argent, dans l’égoïsme et l’indifférence à l’autre. Je me trompe ?
Merci à tous.
Monique